Résumé des épisodes précédents : hier, Blondie m’annonce qu’il va falloir avoir une discussion entre 3 paires d’yeux. C’est là que vous vous étiez arrêtés, je crois.
Eh bien la discussion a, comment dire ? Eté mouvementée ! Elle s’est mise à m’aboyer après, furieurissime de m’être plainte, m’a mise plus bas que terre en me disant que je n’en avais rien à foutre de mon boulot, que je ne m’y intéressais pas, que je ne m’y impliquais pas (moi !), et après avoir tenté de faire preuve de diplomatie pendant un instant, j’ai tout simplement… eh bien, répondu.
Et ça a hurlé.
Et c’était odieux (de son côté de mauvaise foi, du mien de rancœur accumulée). Ca criait, et les conseillers passaient d’un air désolé, sans rien dire, devant la porte, et au milieu de tout ça Duracel tentait d’apaiser les choses mais il fallait que ça sorte, de part et d’autre. Et c’est sorti.
Je suis sortie de là furieuse, blessée et tremblante. Je suis allée voir la responsable du personnel. J’ai demandé à partir pour un autre poste. Elle m’a dit de voir ça avec le conseiller principal cet aprem. S’il me laisse partir, elle me parlera des postes disponibles. S’il ne me laisse pas partir, elle convoquera Blondie.
Dans tous les cas, il y a une solution.
Le coeur brisé, lourd, meurtri parce que ce travail devait changer ma vie et qu’au lieu de ça… je suis rentrée chez moi et j’ai broyé du noir pendant des heures. J’ai hurlé après mes chats parce qu’ils avaient vidé le frigo. Je me suis détestée d’avoir cru que les choses s’arrangeraient juste à cause d’un travail.
Ce midi en arrivant, j’ai contemplé l’escalier qui me séparait de notre bureau, désespérée d’avoir à y retourner. Et au moment où j’allais pousser un soupir à fendre l’âme, une conseillère du service d’à côté est descendue, m’a pris l’épaule et m’a dit : « c’est bien ce que vous avez fait, vous avez du courage. Il faut qu’elle comprenne qu’elle ne peut pas agir comme ça. » Elle m’a appris deux ou trois choses sur la personne qui avait mon poste avant moi.
A la suite de quoi, cette personne en question est arrivée, m’a serrée dans ses bras, et m’a dit exactement la même chose, et qu’elle, elle n’avait rien dit pendant un an avant de réussir à partir, que j’avais bien eu raison de ne pas me laisser faire.
Et que je n’étais pas seule.
Ca ne dénoue ni ma gorge ni mon estomac, mais, enfin, c’est une petite consolation quand même. Maintenant je sais me défendre… dans le fond j’ai progressé en 20 ans.
Cet après midi, je vais aller voir le conseiller principal. Et tout finira forcément par aller mieux.
BRAVO !!! Bien fait pour cette Blondie… Et alors ? Elle fait moins la maligne maintenant ou elle fait genre la discussion n’a pas eu lieu ?
Un peu des deux en fait : elle fait genre on travaille en symbiose, mais d’un autre côté je l’ai entendue dire du mal de moi au téléphone sans spécialement s’en cacher… Je pense que je paiera ça plus tard et sans témoin (surtout si elle se fait convoquer !), mais qu’en attendant ça va être la guerre froide avec moult sourires de façade.
Nonobstant, je me tire. Je vois le conseiller principal dans une heure.
Alors, ton rendez-vous avec le conseiller principal ? Tu peux changer de poste ?
Pour Blondie, oui je pense que tu vas avoir les oreilles qui sifflent pendant quelques jours mais bon, on est toujours le couillon de quelqu’un alors faut pas t’en faire, l’essentiel c’est que d’autres collègues soient avec toi… Après tout, elle aussi elle doit avec les oreilles qui sifflent 🙂