Push it

20 octobre 2008 à 16:25

Pendant ces très longues heures de déconnexion avec le monde (des heures pendant lesquelles j’ai dû me rendre avec mes jambes jusqu’à la librairie, appeler des vrais gens et même, allumer une vraie télé… pour avoir ma dose d’informations ; c’était horrible, j’ai cru mourir !), j’ai réalisé un truc : ces histoires de monomaniaquerie, mais si, vous savez, quand je me goinfre de toute une saison en quelques jours, ça a plein de bons côtés que je pense déjà avoir exposés, mais ça a aussi un gros inconvénient : je perds totalement de vue… eh bien, le reste.
Non, pas manger, pas dormir ! Tout téléphage sensé sait que c’est complètement optionnel voire superflu. Non, le reste comme : les autres séries.

Je me suis aperçue que je n’avais encore regardé aucun épisode de la seconde saison de Pushing Daisies. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle je n’y avais pas pensé, mais c’est probablement la faute de Brothers & Sisters (mais que met ABC dans ses séries ?!). Je dirais bien que c’était à cause de la grève mais ce serait un honteux mensonge puisque je me suis fait une rétrospective de la première saison cet été…
Ptet que la perspective de voir des abeilles dans le premier épisode de la saison m’avait freinée ? Ouais, possible. M’enfin, c’est Pushing Daisies ! L’une des séries les plus [insérez cent adjectifs flatteurs ici] de ces dernières années !

Mais bon, je suis contente des trois épisodes que j’ai regardés ce weekend, ils ont ranimé la magie et c’était finalement une bonne expérience que de sentir cet enthousiasme se regonfler, une sorte de bourrasque sentant la pâte à tarte, le miel et le tournesol, qui s’engouffrait dans mes poumons. Cette série est un enchantement à tous les niveaux : visuel (et je ne parle pas que de Lee Pace), sonore (chaque épisode a son propre univers), scénaristiques…
A vous, je peux bien le dire : j’ai passé mon temps à m’écrier à quel point c’était mignon, inventif et amusant, battant des mains, et remuant les jambes sous ma chaise alors que soudainement elles ne touchaient plus le sol.

Pushing Daisies vous fait vous sentir comme un enfant, comme si le monde dehors n’était fait que de merveilles légèrement perverses (relisez vos contes de fées, vous verrez que cette magie malsaine est déjà là), sans pour autant vous prendre pour le dernier des mioches de la voisine (parce qu’ils sont bêtes à manger du foin, les mioches de la voisine !), et sans brader pour autant ses histoires ni ses personnages.
Une féérie pour adultes qui veulent encore rêver le monde !

Et j’ai osé passer à côté de ça ? Mais comment ai-je pu ?! Le monde n’est-il donc pas assez sombre sans qu’en plus je m’inflige pareil traitement ?
Une fois qu’on y a goûté, peut-on de bonne foi faire exprès de se passer du petit haussement d’épaules de Ned, des battements de cil de Chuck, des grognements d’Emerson, du large sourire d’Olive et j’en passe ? De ce délice de couleurs, de musiques… et même de saveurs et d’odeurs qui tourbillonnent à chaque épisode ?
Voilà, c’est ça le vrai sadisme ! Savoir que Pushing Daisies existe, et s’en passer ! Pire : choisir de s’en passer !

Du coup, quand je lis sur SeriesLive qu’enfin la série débarque sur Canal +, je ne résiste pas à l’envie de braver les interdits et, en dépit de mes problèmes de connexion, venir depuis le boulot vous dire qu’il faut, oui il faut regarder Pushing Daisies. Sinon je ne veux plus de vous sur mon blog, vu ? Attendez, si vous n’êtes pas téléphage pour des séries comme celle-là, pour quoi pouvez-vous l’être, franchement ?
D’ailleurs dés que je retrouve ma connexion, on va en parler un peu plus…

Et dire qu’il y a des gens qui achètent à prix d’or des pilules du bonheur pour obtenir cet effet-là… tss tss tss !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (je vous préviens, je bannis votre IP) : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

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7 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    Fiouh… Echappé au bannissement de peu… ^_^ C’est que je n’attendais que Canal pour voir la série (même si j’aurai pu un peu avant, mais bon, j’aime bien avoir des gens avec qui parler… Donc y’a plus de chances au moment d’une diffusion télé…). Maintenant, j’ai plus qu’à espérer aimer !

  2. Scarlatiine dit :

    Moi non plus, tu n’auras pas besoin de me bannir, parce que « Pushing Daisies », j’adore. C’est tellement beau que ça donne envie de pleurer, parfois. Et Olive, aah, Olive.
    Profitions-en, parce que j’ai bien peur que… :'(

  3. freescully dit :

    Avec son univers coloré bien particulier, il est vrai que Pushing Daisies est l’une des séries les plus originales de ces dernières années. Et je suis d’accord avec Scarlatiine : Oliiiiiiiive !

  4. Jérôme dit :

    Sortez le champagne mesdemoiselles, car je suis donc banni !

  5. goodbauer dit :

    Faut vraiment que tout le monde regarde Pushing, c’est juste magnifique . . .

  6. ladyteruki dit :

    Jérôme ! Moi qui pensais que tu étais un téléphage de haut rang, un vrai de vrai, je… wow, là je suis ultra-déçue.

  7. Jérôme dit :

    Je suis désolé, mais je n’y arrive pas.

    Pourtant, je voulais l’aimer cette série (aaaah l’amour impossible, aaaaah la géniale Kristin Chenoweth etc.), mais je n’accroche pas.

    Puis-je rester quand même (pleeeeeeeease) ?

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