La nature et mon écran ont ceci en commun que tous deux ont horreur du vide.
Après les adieux larmoyants faits à Reba il y a quelques heures, je me retrouve dans cette situation difficile où on se cherche quelque chose à regarder en sachant qu’on va mettre du temps à être aussi enthousiaste pour une autre série.
Déjà, je sais qu’en ce moment, je suis plus encline à regarder des comédies ou disons, au moins, des séries plutôt légères. Ce qui, attention, ne me prive nullement du plaisir d’entendre parler de 4 viols à la suite en un seul épisode de New York SVU, ne confondons pas, simplement je suis en quête d’un remplacement, en ce moment ; je n’ai pas encore atteint le stade où je suis totalement sevrée de mon obsession précédente et j’en suis encore au moment où on cherche la même série que celle qu’on vient d’achever, mais en inédit.
Inutile de dire que c’est pas un défi, c’est une utopie.
C’est exactement la raison pour laquelle j’ai excavé la première saison de The Big Bang Theory, dont le pilote ne m’avait pas fait rire outre mesure lorsque je l’ai regardé il y a des mois de ça. J’ai choisi cette série parce que je sais qu’elle ne comblera pas le vide laissé par mon obsession précédente, et que je ne vais donc pas bêtement passer à côté de quelque chose de bien juste parce que j’ai un déficit en accent texan à combler. D’accord, c’est tordu, mais vous devez bien admettre que ça se tient.
C’est un sitcom, cela dit, et c’est donc ce qui lui donne trois longueurs d’avance sur les quelques autres séries que j’ai à ma portée, qui me semblent trop sombres en ce moment, bien que de toute évidence, nombre d’entre elles soient de bien meilleure qualité. C’est tout le paradoxe de la chose…
Je sais que plein de monde en dit du bien, de cette série ; il y a une semaine encore ma soeur s’exclamait « bah quoi ? c’est super drôle ! toi qui est une geekette tu devrais adorer ! ». GG, frangine…
Mais au fait, pourquoi je ne trouve pas The Big Bang Theory drôle ?
D’une… oui bon bah ça va, effectivement, je suis téléphage ascendant geekette (mon thème astral n’est pas écrit en 1337 mais presque). Donc ces blagues-là, permettez, sont ultra-éculées.
De deux… Kaley Cuoco. Ne fait sans doute rire que ceux qui sont forcés de la regarder à moins de 50cm de distance, avec sa bille de clown.
De trois… oh je vous en prie ! C’est d’un convenu tout ça ! La blondinette un peu simple, au grand coeur, qui se heurte au monde étrange de tout un tas de nerds, geeks et autres scienteux aux moeurs et tics ridicules… mais combien de fois faudra-t-il voir ça, encore et encore ?
De quatre… même avec un pitch éculé, on peut faire des gags originaux. A condition d’y mettre du sien. D’employer un dialoguiste de talent. De ne pas lire uniquement les blagues Carembar. Mais non, rien à faire, la moitié des gags sont usés jusqu’à la corde.
De cinq… d’épisode en épisode, ce sont toujours les mêmes scènes, interminablement. Cette montée d’escaliers, je la vomis. Je sais pas qui a trouvé le gimmick hilarant dans l’équipe de production mais je veux sa tête sur un plateau.
On va ptet s’arrêter à cinq, vous ne croyez pas ?
Si The Big Bang Theory avait été mon premier sitcom, je ne dis pas, j’aurais peut-être ri aux éclats. Peut-être. Enfin faut voir.
Mais là, rien à faire. Quand un épisode m’a tiré un sourire, c’est déjà énorme. La prévisibilité des gags comme des situations fait peine à voir.
Mais en même temps, c’est ce que j’ai pour le moment sous la main côté comédie, en attendant que ma normalement grasse paie de septembre m’autorise à faire main basse sur la suite de Roseanne, que j’ai en ligne de mire (et la transition avec The Big Bang Theory est finalement toute trouvée !). J’aurai alors juste le temps de m’enfourner une poignée d’épisodes pour faire la transition jusqu’à l’arrivée de la seconde saison de Samantha Who?, début octobre, et on pourra ainsi dire que je suis prémunie contre les effets de manque pour un bon bout de temps, du moins en matière de comédies. Après quoi je ne suis pas à l’abri d’un nouveau coup de coeur qui me permettrait d’aller à nouveau de l’avant, et ainsi de suite.
Reste que The Big Bang Theory n’est pas de ces séries qu’on suit amoureusement : on les regarde, parce qu’on n’a rien d’autre sous la main, parce que ça passait pendant qu’on zappait, qu’importe. Rien d’addictif sur le long terme et, vous me connaissez, je cherche au contraire à remplacer une came par une autre.
Et si je me permets ce jugement aussi tranché, c’est parce que j’ai passé les dernières 24h à m’envoyer l’intégralité de la première saison. Comment ça, ça démolit entièrement ma belle démonstration ? Et alors ? Je suis une téléphage tendance geek, moi, pas une physicienne !
J’ai moi aussi regarder le premier épisode de la saison 3. Je suis d’accord avec ton avis de la saison 1, et sur l’ensemble de la série. C’est une série sympathique, sans plus. Mais ça m’permet de remplir mon quota de série.
Bonne continuation. J’aime beaucoup ton blog.