Il y a… pfiulala, plus d’un mois ? Par là. Quelque part pendant la période où DOM THOM nous a fait la grâce de sa présence, et qu’elle n’avait rien à foutre de ses dix doigts de façon si ostensible que c’en devenait obscène, je lui avais fourgué un paquet d’envois courrier à faire.
Pour expliquer le truc sans bafouer la promesse de confidentialité que j’ai faite en signant mon contrat, disons simplement qu’il s’agissait d’un courrier portant sur une enquête interne, dont les résultats étaient super confidentiels et conditionnaient un certain nombre de décisions politiques à venir.
Mais vu que tout ce qu’on fait ici a des implications de ce genre, faut bien des fois qu’on file des trucs sensibles à faire à DOM THOM !
L’idée c’était d’envoyer une copie des résultats de cette enquête à quelques grosses légumes pour qu’ils puissent… euh, faire ce que font les grosses légumes politiques dans ces cas-là.
Ce matin, Monsieur Patron vient me voir, pas content. « Il y a une lettre qui nous est revenue, là ». Moi, réflexe, ne voyant pas de trace explicitant que je l’aie fait « ah je reconnais pas l’écriture, c’est pas chez nous ». Il ouvre l’enveloppe et me montre le document en question… Je reconnais la lettre, l’enquête interne, c’est bon j’ai compris, c’est signé DOM THOM (ou plutôt c’est pas signé, ya même pas le timbre du service). D’façon moi, mes courriers, je fais toujours de jolies étiquettes, je ne fais jamais les adresses en manuscrit, j’aurais dû m’en douter.
Bon le coeur de la blague, c’est que le courrier super important, avec des résultats super sensibles, et des impacts politiques, qui a été jusque dans un autre ministère (alors que le destinataire est à Matignon), qui a été ouvert par plusieurs services courrier, puis qui nous est revenu après une jolie ballade… il est quand même un peu daté du 28 mai, quoi.
Oui en fait c’est carrément la blague pas drôle.