Il y a encore 48h, j’ignorais que j’aurais la chance de voir le pilote de La Belle et la Bête, qui, d’après ma mère, est l’une des premières séries que j’ai vues. J’ai un peu de mal avec la chronologie de mes découvertes téléphagiques dans les années 80 (j’ai toujours pensé que j’avais été déflorée par L’Enfer du Devoir, d’ailleurs) mais je la crois, hein, quelle raison aurait-elle de me mentir ? Je n’en avais pas moins gardé un souvenir très tendre de la série, la meilleure preuve étant que dans les jours qui ont suivi l’ouverture de ce blog, je vous proposais déjà le générique. Tiens, j’y parlais déjà de ma mère ! Comme quoi…
Ce qui est toujours frappant quand on redécouvre une série qu’on aimait il y a pas loin de deux décennies, c’est déjà que ça ne nous rajeunit pas, mais surtout qu’on a été marqué plus qu’on ne le pensait par ce qu’on a vu. Le temps a passé, on a regardé bien d’autres séries depuis, mais quelque chose s’est gravé à jamais, et il en reste toujours une trace.
En l’occurence, j’étais une fillette complètement fascinée, voire amoureuse (pour autant que j’aie pu l’être à l’époque), de Vincent… Ce qui est absolument incroyable, c’est de voir que le mec sur lequel j’ai des vues en ce moment répond à pas mal de ses caractéristiques !
On dit que les modèles masculins d’une petite fille forment la femme qu’elle sera plus tard. Est-ce que Vincent compte au nombre des mes modèles masculins ? (bah mon pauvre Vincent, fais la queue, comme tout le monde ; ça se passe là-bas derrière MacGyver et Stringfellow Hawke)
Ahem ! Voilà, c’était le moment de nostalgie humiliante du jour…
Bon, donc à part ça, il me faut quand même vous dire à quel point La Belle et la Bête vibre d’une étrange douceur et d’une poésie amère… Il s’y passe des choses épouvantablement violentes (rappelons pour les étourdis et ceux qui seraient nés trop tard, que Catherine est défigurée dans le pilote) mais on se sent immédiatement guéri par le ton de la série, et ses deux personnages principaux, à la fois tout en humilité et en charisme. Le monde semble un peu moins dur à affronter quand on a l’un de ces deux-là, et surtout les deux ensemble, dans son champs de vision…
Evidemment, la série fait son âge par moments, mais son propos et, surtout, le sentiment d’apaisement qu’elle dégage, est parfaitement intemporel.
Je pourrais continuer à chercher des qualificatifs, je pourrais être longue et très élogieuse, mais le mieux, c’est que vous essayiez de voir ça par vous-même si ce n’était pas encore fait. D’une certaine façon, tout ça ne se décrit pas. Et je suis curieuse d’avoir l’avis de personnes qui découvriraient la série avec un regard neuf !