Il y a deux jours, Monsieur Patron m’a donné une note très importante à taper qu’il a rédigée un soir, vers 22h, dont on voyait bien aux quelques fautes d’orthographe qu’elle avait nécessité un ultime effort avant l’évanouissement tant la fatigue se sentait dans la rédaction. Elle est importante, cette note, parce que c’est un peu notre ministre qui va l’utiliser en support pendant une réunion king size, quoi.
Je m’étonne d’y trouver un mot pas du tout politiquement correct. C’est pas malpoli, c’est pas insultant… c’est juste un mot que jamais un ministre n’utiliserait pour qualifier la chose, par exemple devant des journalistes, ou même en réunion avec 15 personnes dont les trois quarts seraient aussi ministres. Et donc c’est un mot qu’on ne va certainement pas écrire noir sur blanc non plus, même si, bon, c’est bien de ça qu’on parle, hein, simplement il faut s’en tenir au politiquement correct, et ne pas dire LE mot.
Mais je tape le tout et ne cherche pas à le faire remarquer. Je me dit juste « tiens, ce serait bizarre que ça se retrouve dans la version finale, un mot pareil… Ou alors il nous est poussé des c**illes récemment ? »
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Nous sommes donc deux jours plus tard, Monsieur Patron apporte quelques corrections à la note et… oh surprise : le mot est raturé avec rage et modifié en conséquence.
Des fois je me fais peur tellement j’ai compris le système.