La responsable logistique nous fait visiter, à Monsieur Patron et à moi, nos nouveaux bureaux (oui parce que ya quand même quelqu’un qui sait où ça se trouve, dans ce ministère).
Nous sommes au 2e étage, nous déménageons au 6e… jusque là ça parait simple. Mais c’est dans un autre bâtiment. Attenant, sinon c’est pas drôle. Attention, visite guidée…
Pour commencer nous descendons d’un demi étage, pour remonter d’un quart d’étage (nous entendant dire « là on descend au second étage »), on travers un couloir coudé, on prend un ascenseur pour descendre, on se retrouve au rez-de-chaussée, on traverse une cour, on prend à gauche dans le hall, ascenseur jusqu’au 5e, ensuite on traverse un couloir, on tourne à gauche, et là on nous annonce « on n’a plus qu’à monter d’un étage »… on descend d’un demi étage, on remonte d’un étage dans un autre escalier en U… et là, couloir minuscule où il faut pas avoir un demi-kilo en trop, sur 10 bons mètres, et tadaaaaaam !
Je résilie donc de suite mon abonnement au club de gym, j’ai trouvé moins cher.
La bonne nouvelle, c’est que les bureaux sont grands, la très bonne nouvelle, c’est qu’on a vue sur le parc du ministre, l’excellente nouvelle… c’est qu’on aura un bureau chacun ! DOM THOM pourra passer ses coups de fil persos à longueur de journée dans un bureau fermé (dixit Monsieur Patron « si elle revient, elle sera bien là, elle qui aime travailler au calme »… travailler, oui, bien-sûr ça doit être ça), et moi je serai royalement dans un magnifique espace refait à neuf, avec vue directe sur qui entre et qui sort du bureau (je déteste passer un appel pour m’apercevoir au bout de 10 sonneries que Monsieur Patron est sorti…), deux fois la taille du bureau actuel et pour moi toute seule cette fois ! Le pieeeed !
Rha c’est trop bête que ça nous arrive à un mois et demi de la fin de la mission… Comme quoi, ya pas que DOM THOM qui marche sur la tête dans l’administration.
Ce qui est dingue c’est qu’en gentille petite assistante candide, je m’étais surprise à fantasmer ya quelques semaines sur l’éventuelle possibilité que, quand Monsieur Patron serait réaffecté à une autre mission, il me ferait une belle déclaration genre « vous êtes une assistante super, je veux que vous restiez à mon service », il m’aurait embarquée dans son nouveau secrétariat et j’aurais dû planifier le déménagement de ses affaires. Bon, bah j’y étais presque ! C’est tout pareil… sans la prolongation de contrat. Merdouille.