10h11 : l’heure du café. Ou de la clope.
Enfin l’heure d’aller traîner dans la cour, quoi. Avec DOM THOM j’ai très souvent l’impression de revivre l’époque du collège : même quand on n’avait rien foutu le matin (genre cours de sport, de dessin…), eh bien la récré, c’était sacré.
Il faut quand même reconnaître que même les jours de profond glandage, on a toujours plus bossé au collège en une journée que DOM THOM en une semaine.
Mais le même esprit de révolte nous animait. Nous étions écoeurés par les devoirs, elle l’est par le travail. Les deux sont obligatoires mais c’est pas une raison pour le prendre avec le sourire. A l’époque moi aussi, j’avais envie de tout laisser en plan et d’envoyer promener tout le monde. Mais j’ai pris 10 ans et ça m’a largement passé depuis. Mais pas DOM THOM. Il y a des gens qui font attention à ne pas perdre l’enfant qui est en eux, pour DOM THOM, c’est l’adolescente qui est toujours là. De soupir en râleries, finalement, j’ai l’impression de comprendre un peu mieux mes parents… sauf que moi, DOM THOM, je ne l’ai pas voulue. Et puis je ne suis pas sûre que ce ne soit qu’une phase en ce qui la concerne.
Qu’a-t-elle fait pendant les 20 minutes qui ont suivi son arrivée ? Rien à ma connaissance, du moins rien de professionnel, elle a tapoté sur son clavier et passé deux (courts) coups de fil persos, elle n’a même pas eu l’idée de me demander ce qu’il y avait à faire aujourd’hui. Quand Monsieur Patron est revenu de sa réunion (qui a commencé avant même mon arrivée) et qu’il a dit « vous avez vu ma petite liste ? », elle n’a pas cillé non plus. Les listes, on le sait tous maintenant, c’est pour moi. En fait la liste du matin, les mails de la veille et les instructions du point quotidien, c’est pour moi. Et DOM THOM, elle, il lui reste…
Euh…
La pause café.