Parce qu’une journée sans frasque de DOM THOM n’existe pas, il y a quand même un nuage dans cette journée…
Résumons les faits…
Aujourd’hui, Monsieur Patron avait une visioconférence. En fait c’était la semaine dernière mais comme à l’époque nos épaules ployaient sous le travail, il avait reporté.
Donc il me dit ce matin « vérifiez s’il faut être à l’avance en salle de visioconférence, et comment on s’y rend ». J’appelle donc le responsable de la salle qui me dit qu’on peut être en avance mais c’est pas obligé. Et puis, il me dit plus ou moins comment venir et là je sens le coup foireux.
Alors ce midi, en prenant ma salade (hm… saumon aujourd’hui !) au « Kiosque gourmand », je me dis que, quand même, je vais tester le chemin en question. Je me suis perdue… En fait j’ai trouvé le bon couloir, mais jamais la salle (je cherche la 24 et le couloir s’arrête à 15 !). Donc je rentre perplexe au bureau. Il est 14h30, j’ai rien avalé, j’engloutis donc mes tranches de saumon sur lit de feuilles de chêne en quatrième vitesse, non sans expliquer le problème à DOM THOM.
Imperméable à mon soucis, elle me conseille de demander à l’accueil du ministère s’ils savent comment faire. Parce que voilà l’histoire : on travaille dans un dédale, mais personne n’a eu la bonne idée d’éditer un plan et de les distribuer aux nouveaux arrivants, par exemple. Donc tout le monde emmerde tout le monde dés qu’il s’agit de se rendre d’un point A à un point B (sachant qu’en plus ya toujours des travaux quelque part).
A l’accueil, on me brosse le portrait d’un autre chemin. Là effectivement je trouve la salle en question mais faut se taper 5 étages à pieds… Monsieur Patron est svelte mais il n’a plus 20 ans non plus, quoi. Surtout avec une visionconférence à la clé, ça le fait pas d’arriver essoufflé.
Donc je rebrousse chemin, j’apprends à DOM THOM que j’ai localisé la salle, elle me dit « attends ya peut-être un moyen plus simple d’y aller ». Et là en fait, au lieu de faire, genre, 1km à pieds dans les tréfonds du ministère, bah en un ascenseur, deux escaliers et un couloir, j’y suis. Ca n’a pas l’air comme ça, mais elle m’a considérablement simplifié la vie… au bout de deux heures de marche.
On revient voir Monsieur Patron, et là elle rigole (oui elle a la voix pour rigoler soudain) : « mais je savais où c’était mais je voulais te faire marcher ». Crevure.
Donc bon, on a la salle, tout va bien. Rendez-vous dans une heure, on est bien dans les temps, tout va bien.
Passe une heure, et là Monsieur Patron se fait accompagner par DOM THOM pour aller à la salle de visioconférence. Moi je termine une petite babiole qu’il m’a demandée, je me dis qu’il est entre de bonnes mains : c’est à croire que j’ai toujours pas compris à qui il a affaire.
DOM THOM revient dans le bureau, s’occupe de papiers persos (laissez-moi réfléchir ? A part l’agenda elle n’a fait que ça aujourd’hui en fait), je me dis « tout est réglé ». Eh bah tu penses ! Deux minutes plus tard, Monsieur Patron m’appelle de son portable « apparemment ils veulent un numéro ». Ah bon mais quel numéro ? « Je ne sais pas, un numéro ! ». Bon. Je me pose pas de questions, j’appelle les gens qui sont sensés être en visioconférence, je leur demande leur numéro, je prends le numéro d’IP, de téléphone, je note tout, je file prendre mon ascenseur mes deux escaliers et mon couloir, je donne le tout au responsable de la salle de visioconférence et il me lâche « oui je les ai appelés depuis, maintenant on les a ces numéros, mais leur port est pas ouvert pour qu’on se connecte à leur IP ». Damned. Le responsable multimédia est craquant (wow, un geek élégant !!! genre qui va chez le coiffeur se faire un look branché, qui a des fringues cool et qui me parle de ports et d’IP en même temps !!! l’hallu !!!) mais c’est pas le moment de flancher, parce que 10 minutes de réglages laborieux nous attendent, 10 minutes pendant lesquelles Monsieur Patron s’impatiente (il est de bonne nature mais pas quand on parle boulot), 10 minutes pendant lesquelles rien ne marche, 10 minutes pendant lesquelles l’écran de visioconférence nous renvoie narquoisement l’image du logo de notre propre ministère.
Et puis, ça marche. Et donc, je repars vite fait. Monsieur Patron n’a pas l’air fâché mais je sens bien que ça ne l’empêche pas d’être contrarié, juste qu’il est dans un extrêmement bon jour (voir post précédent).
Je reviens au bureau (couloir, escalierx2, ascenseur) et je demande l’air de rien à DOM THOM :
» C’est bien toi qui avais programmé la réunion en visioconférence ?
– Ouais pourquoi ?
– Non rien. » Bah oui, rien. Quand on programme une réunion en visioconférence on se contente pas d’amener Monsieur Patron dans la bonne salle, on s’assure que tout est paramétré avant de le laisser en plan, comme ça.
Pis quand on programme une réunion téléphonique, on demande le numéro de téléphone de la personne. Il semble être de la même logique d’en faire autant pour une visioconférence, non ?
Non, rien. Comme d’habitude. On va pas s’énerver pour si peu. C’est le week end après tout.