Allez, je me soumets à mon Destin. On ne passe pas une décennie à se préoccuper de culture populaire japonaise sans en assumer les conséquences : voici donc le premier dorama de ce blog, et vraisemblablement, il y en aura d’autres.
Je n’ai pas regardé LIAR GAME au hasard : j’avais envie de changement. Par le passé, les quelques dorama que j’avais vus n’étaient pas vraiment des comédies, mais bien que s’attachant à décrire des histoires parfois tristes ou nostalgiques, ils me semblaient encore trop légers. Avec LIAR GAME, la promesse d’un thriller (comportant une intrigue, donc !) était donc idéale pour changer mes horizons.
Grosso-modo, l’idée c’est qu’une jeune femme assez naïve se retrouve embarquée dans un jeu de dupes : on vous donne 100 millions de Yen, et à vous de les garder pendant 30 jours. Le petit hic, c’est qu’un adversaire vous est désigné, qui a également 100 millions de Yen : à lui de tenter de vous prendre votre pactole, et réciproquement. Si vous perdez tout ou partie de ce butin, vos êtes redevable de la somme perdue à la société qui organise le jeu. A l’inverse, et là bien-sûr ça devient plus intéressant, vous gardez tout excédent à cette somme de départ, à savoir ce que vous pourriez dérober (par quelque moyen que ce soit) à votre adversaire… Et comme notre héroïne, Nao, est une charmante cruche qui croît tout ce qu’on lui dit, ce jeu est, nécessairement, une sacrée tuile. Tu m’étonnes.
Au niveau de la réalisation, la première partie du pilote est simplement impeccable : bande-son électrisante et efficace, effets de lumières et de couleurs, etc… Tout était là pour créer une ambiance soignée. Hélas la seconde partie est beaucoup plus banale, et les efforts, bien qu’encore présents notamment au niveau des couleurs, sont moins soutenus. C’est d’ailleurs assez étrange de voir la qualité de la réalisation baisser à mesure que l’intrigue s’intensifie… Mais qu’est-ce qu’une réalisation tape-à-l’oeil lorsqu’on a d’excellents personnages ?!
Ah, hm, oui, il y a ça aussi. LIAR GAME nous propose des personnages extrêmement faiblards. Leur consistance tient pour beaucoup du papier de cigarette. Nao, pour commencer, est vraiment la dernière des potiches ; c’est bien simple, être naïve et honnête à ce point ça s’appelle avoir un QI négatif. Son compère M. Akiyama est plutôt le genre de beau gosse frigide qu’on voit souvent dans les dorama, il a la mèche rebelle et le visage fermé, il est mystérieux et parle avec parcimonie, et potentiellement, c’est un love interest même si on voit mal comment ces deux-là pourraient finir ensemble (faut peut-être que j’arrête de regarder Les Feux de l’Amuuuur avec mon homme, ça ne me fait pas de bien, je vois des couples partout). Quant au premier opposant de Nao, c’est le stéréotype du pauvre gars, et il n’y a pas grand’chose à dire du jeu du comédien qui a écopé de ce rôle de toutes façons peu glorieux, où ce sont les glandes sudoripares qui font tout le boulot.
En dépit de cette faiblesse, j’ai apprécié LIAR GAME au point d’avoir vu le pilote dans sa totalité sans me demander si je n’avais pas mieux à faire, et même d’envisager sérieusement de regarder le second épisode. Ce qui venant de moi, est déjà un signal fort d’adhésion, beaucoup d’autres séries, dorama ou pas, ne peuvent pas se vanter d’avoir su tout de même attirer mon attention au-delà du pilote ! En fait, j’ai l’impression que la série va se découper un peu comme un jeu video, par « niveaux » : une fois le premier adversaire éliminé, le jeu va se poursuivre par un opposant un peu plus coriace, et ainsi de suite. Ce qui devrait donner de belles confrontations et autres petits jeux de nerfs sympathique, à l’image de la première tactique pour récupérer le pognon qu’on voit dans le pilote. En cela, ça peut être assez amusant.
Mais pour être honnête, pas un seul instant on n’a le sentiment que Nao est vraiment en danger d’une façon ou d’une autre. Il est évident que M. Akiyama va la tirer de là à maintes reprises avant, sans doute, de chercher à la mener en bateau elle-même ou que sais-je. Ou peut-être pas s’il est vraiment un love interest… peu importe, à la rigueur. Dans tous les cas, je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle s’en tirera au bout du compte, pire que dans un épisode de 24 !!! Plus qu’un thriller, LIAR GAME est finalement plus une sorte de vaudeville vaguement inquiétant. Mais bon, c’est pas grave. J’ai regardé pire !
Alleluiah !
Un dorama…
Et pour une fois, un que je vais pouvoir suivre (lol)… Bon, même si on ressort mitigé du post (et comme Maxx semble prodigieusement s’embêter devant aussi… Cela dit, je crois que ça va bien me plaire… ), j’avoue que ça donne quand même envie de s’y mettre.
Salutation au premier dorama du blog ! ^^
Bon, par contre, le choix de Liar Game me laissera plus réservée. Je rejoins l’impression plus que mitigée. Certes, il est estampillé « thriller », mais, honnêtement, j’ai plus l’impression d’être devant un jeu de télé-réalité que confrontée à une réelle tension. On est très détaché finalement. Peut-être est-ce cela un thriller à la japonaise.
Je ne dis pas qu’on ne finit pas par se prendre au jeu, mais c’est un jeu, vraiment rien de plus. Moi qui recherchait du suspense (voulant me détacher des school dramas et autres romances), je me suis finalement tournée vers d’autres doramas que Liar Game.
» c’est bien simple, être naïve et honnête à ce point ça s’appelle avoir un QI négatif. »
^_^ Tu as exactement la même remarque que Maxx.
Mais en fait, c’est une question de culture. Si, si, si. (tentative non convaincante de défense de cette pauvre jeune femme trop…euh… crédule ?)
Pour ce qui est de l’ennui durant les épisodes, comme ils ne sont plus courts que la normale, ça ressort moins que si l’épisode faisait 40/45 minutes.