Ca fait toujours du bien de se remettre quelques épisodes d’une série qu’on a appréciée… même si parfois on a bien l’impression d’avoir été la seule. Pourtant Kitchen Confidential semblait être un pari gagné d’avance : un thème peu convenu, un cast aux petits oignons (Bradley Cooper s’étant illustré dans un nombre important de séries avant d’y obtenir le rôle principal, mais aussi Bonnie Somerville, Nicholas Brendon… et des guests au moins aussi connus des téléphages), une production assurée par Darren Star…
Et pourtant, allez comprendre !
Certes, Kitchen Confidential ne misait pas sur des dialogues de haut vol, mais la série s’essayait dans cette nouvelle forme de séries comiques qui plaît de plus en plus aux chaînes, c’est-à-dire en single camera, pas de public, pas de rires enregistrés. Bref, une forme d’humour un peu moins rentre-dedans, et beaucoup plus agréable à suivre, qui peut se passer de dialogues au mot près, et se permettre des gags visuels, des ellipses temporelles, et des flashbacks/inserts de tous poils (figure de style dont je raffole, pour ceux à qui ça avait échappé).
Apparemment, il n’y avait pas grand’monde pour regarder, puisque la série a été sucrée avant même la fin de la première saison, menant même à une diffusion erratique qui à l’époque m’avait rendue folle, qui nous a privés d’un certain nombre d’épisodes en plein milieu de la série, histoire de quand même diffuser, avant l’extinction, celui avec le guest le plus important : Michael Vartan (à l’époque, ALIAS n’était pas encore devenue « l’autre série du créateur de Lost« ).
Pourtant les deux premiers épisodes de Kitchen Confidential sont vraiment épatants ! Et je ne dis pas ça parce que le monde de la grande cuisine me fascine. Pas seulement, disons. Bien que ne possédant pas le grain de folie de certaines autres séries jouant dans la même catégorie, elle aurait dû trouver son public ! Le rythme est soutenu, les situations toujours drôles et inattendues, les personnages ont chacun leur petit plus qui les rend drôles… et bien-sûr au milieu de tout cela, Bradley Cooper se donne vraiment à 100%, s’attachant à donner à son personnage à la fois un côté drôle et volage, mais aussi une facette plus profonde et sérieuse.
C’est vraiment du gaspillage que d’avoir laissé cette série sur le côté de l’assiette télévisuelle pendant le début de la saison 2005-2006. Moi, pourtant, j’en reprendrais bien un bout une fois de temps en temps.