A priori tout lui réussit à ce garçon : il est gentil, charmant, serviable, plein de bonne foi et en plus il a un job plutôt cool. Franchement, ya pas de quoi se plaindre. Ok, il est est légèrement peu sûr de lui, mais à sa place, vous le seriez aussi si vous deviez en permanence avoir sous les yeux des couples qui ne rêvent que de vous maquer, alors que vous êtes célibataire et incapable de changer la donne durablement.
Et pourtant ya rien à en tirer de ce ptit gars. Brian est franchement le dernier des abrutis lorsque ça concerne les femmes. Il les choisit particulièrement mal, à croire qu’il le fait exprès ! D’abord, il sort avec la pire chieuse que la Terre ait porté, simplement parce qu’elle a la bonne grâce de se trouver là, ensuite il s’entiche de la petite amie de son meilleur pote. Faut vraiment être idiot. Non vraiment, en langage psy on parle d’actes manqués : tout pour éviter de tomber sur une fille avec qui ça pourrait marcher.
Voilà donc le pilote de What About Brian, en quelques mots. Bien qu’on se prenne d’affection pour le héros (ou c’est peut-être de la pitié ?) ce n’est pas facile d’accrocher sur le pitch on-ne-peut-plus léger de la série. Des mecs avec des problèmes de coeur, bon, franchement, chaque sitcom a le sien, et je vous épargne la revue de détail des séries dramatiques qui doit aussi regorger d’exemples. Bien-sûr, vous pourriez me répondre, c’est votre droit le plus légitime, que la série s’apprête à raconter comment Brian va devoir gérer le fait qu’il soit frappadingue de la copine promue fiancée de son meilleur pote, à plus forte raison après lui avoir fait une déclaration. Possible. Plus que problable. Mais vu comme Brian est instable et coeur d’artichaut, franchement, on s’en bat l’œil. La petite esquive de la promise de son pote qui lui balance une blondinette dans les bras en fin de pilote, histoire de se dédouaner, n’a certainement gagné qu’un léger sursis. Ou pas. Il peut passer d’aventure en aventure (parce que, bon, sinon, on saurait quoi faire de Brian).
Mais en ce qui me concerne, il peut même se taper la femme de son autre meilleur ami (celle qui cherche à tout prix à avoir des relations extra-conjugales pour sortir son couple du marasme sexuel où il se trouve) sincèrement je n’en ai cure.
Reste un joli casting. Bon, d’accord ya Rosanna Arquette, mais je parlais surtout au sens décoratif du terme. Car ne nous y trompons pas, la grande force de What about Brian, c’est Brian : Barry Watson, dont on sait déjà que la tignasse cradingue et graisseuse fait fondre toutes les nanas, y compris les plus réservées (c’est au moins ça que 7 à la Maison nous aura appris : les prudes aiment les cheveux gras). Nous voilà donc en présence, une fois de plus, et pour résumer, d’une histoire proprette, d’un casting au cordeau, et jolis décors ensoleillés et…
Bon, on a fait le tour. Mais qu’est-ce que vous voulez que j’en fasse, moi, de Brian ? J’aime que les cheveux courts !