L’homme qui murmurait à l’oreille des snowboards

15 janvier 2007 à 1:39

Je ne me ferai sans doute jamais à l’idée que Nicolas Lea (ou Nick Lea, comme il veut se faire appeler au générique de cette nouvelle série) puisse jouer le rôle d’un père. Mon Dieu, je sais bien, il ne sera jamais le jeune loup Krycek des X-Files, mais c’est un des acteurs qui ne semble pas vieillir en dépit de la quinzaine d’années (pratiquement) qui nous sépare de ses débuts dans la série de Chris Carter. Voilà qui n’a cessé de me turlupiner tandis que je m’essayais au pilote de Whistler, que je n’aurais jamais songer à tester sans le post récent du blog de SeriesLive, qui, à défaut de me donner envie, a au moins piqué ma curiosité. Car sans doute fallait-il déjà avoir jeté un oeil sur Whistler pour s’attacher à cette note qui, en prime, contient quelques légers spoilers. Mais rien d’alarmant car dans le fond, elle aura, du moins pour moi, rempli son office de faire découvrir une série peu connue.

Mais fort heureusement, je ne me suis pas braquée sur le visage anachronique de Nick Lea ! Car visuellement, il y avait de quoi se réjouir l’œil même sans sa présence. Whistler est en effet une série particulièrement soignée esthétiquement parlant. Les éclairages rendent parfaitement la luminosité de la neige et l’atmosphère froide et ténébreuse de haute montagne, où en plein hiver il ne fait jamais tout-à-fait jour. Hormi un plan ou deux, toute la série baigne dans cette espèce de non-lumière, qui possède un véritable effet d’ambiance. Les réalisateurs qui se croient futés en créant des faux extérieurs-nuits récemment (c’est la mode de tourner des scènes de jour et ensuite les faire passer pour des scènes de nuit, soit-disant que ça créée une ambiance différente… ça fait surtout cheap !) auraient beaucoup à apprendre du travail effectué autour de Whistler !
Les couleurs y sont également pour beaucoup, avec une dominante bleue et grise, ponctuellement coupée de tentatives de couleurs plus chaudes qui semblent toujours comme étrangères à la série et confèrent systématiquement aux scènes concernées une ambiance de malaise. Bref, rien à faire, dés les premières minutes la série se crée son univers, et aide à accrocher d’autant plus vite.

Surtout qu’au rayon intrigue, ça commence moyen-moyen : des teenageries sont le plus gros du menu ! Certes, je n’ai rien contre les teenageries en soi, j’ai moi-même été une teenager dans mon jeune âge d’ailleurs… mais trop souvent, teenagers = intrigues à la con. On passe plusieurs fois au bord du ravin mais on s’en sort chaque fois avec l’impression que tout prendra son sens ultérieurement.

Et pourquoi on a cette impression ? Parce que le pilote de Whistler a la bonne idée de ne pas partir du principe qu’il va nous surprendre avec la mort de Beck. La série évite avec grâce la lourdeur d’une mort en fin de premier épisode, vous savez, le truc qu’on fait dans les pilotes parce que, ouh lala, il est mort, mais que va-t-il se passer, si c’est comme ça je reviens à l’épisode suivant ! Écueil joliment évité en l’occurrence, de commencer par la découverte du corps de Beck pour ensuite opérer un retour en arrière et revenir aux circonstances de la mort. Pour d’ailleurs ne même pas y répondre : c’est ça qui fait qu’on aura envie de revenir. Du coup notre attention se focalise sur ce qui peut sinon causer, au moins servir de prélude à la mort de Beck, et notre cerveau zappe inconsciemment toutes ces mesquines petites intrigues, histoires de cœur et guerres fratricides, pour nous faire garder à l’esprit que tout tourne autour de Beck.

On se doute bien, naturellement, que Beck aura beau être mort dans des circonstances tragiques et étranges (bref tout ce qu’il faut pour piquer au moins notre curiosité, si ce n’est celle de plusieurs personnages ; ici pour le moment c’est le frérot qui s’y colle), le monde ne va pas tourner autour de lui, et que ces mesquines petites intrigues, histoires de cœur et guerres fratricides, constitueront une bonne partie de l’action à venir. Mais qu’importe, car dans le fond, Whistler est un pilote plein de promesses, qu’il sache les tenir ou non il a au moins cette qualité.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

3 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    Nick Lea…

    Ah, ben bizarrement, ça donne plus envie ici que dans le petit mot de Maxx sur la série (d’ailleurs, je n’avais pas vraiment retenu le nom de la série au final)… Si un jour…

    Pour Nicolas Lea, c’est marrant ce changement de nom, je crois pourtant me souvenir que dans Kyle XY (pas si éloigné que ça hein, juste cet été) il était bien crédité comme ça… Enfin, des petites lubbies d’acteurs sûrement… (En tout cas, je confirme, le temps ne semble pas vraiment avoir d’emprise sur lui… Et tant mieux… lol).

  2. Maxx dit :

    C’est la 1ère fois qu’il se fait appeler nick lea.

    Avant ça a toujours été nicholas lea.

    Désolé pour les spoiler, j’ai essayé de les limiter mais je voulais parler de la série dans sa globalité. Parce que je ne sais pas si elle sera un jour diffusé.

    Et oui je suis pas très doué pour faire la promotion d’une série. Mais ça marche un peu quand même

  3. ladyteruki dit :

    Tu sais, comme on dit, il n’y a pas de mauvaise publicité, il n’y a que de la publicité ! J’espère que tu n’as pas mal pris la chose. Le simple fait de parler de l’évolution d’un personnage au cours de la saison était effectivement un indice que la série serait prise dans son ensemble. C’est juste un peu dommage de le savoir en cours de post mais ya pas mort d’homme !

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