Avant qu’elle ne soit bêtement renommée Marni et Nate, et plus encore bêtement diffusée dans le cadre de KD2A (une véritable aberration), il existait, à une époque, une délicieuse mais trop courte série intitulée Committed. Dans ce modeste sitcom nous présentant un duo d’amoureux au début de leur relation, la véritable force était que non pas l’un, mais bien les deux personnages principaux, étaient totalement barrés ! Ne cherchez pas, il n’y en avait vraiment aucun pour rattrapper l’autre.
Le pilote commence sur une présentation croisée de nos deux protagonistes racontant chacun, à travers leurs espérances pour le blind date qu’on leur a fixé, leurs derniers échecs amoureux : des flashbacks nous montrent Nate se comportant comme un véritable abruti, et Marni évoquant les attouchements de son oncle en riant. Mouais. Pas étonnant que le commun des mortels aie un peu de mal avec eux. Le soir du blind date arrive, et le courant passe à merveille entre ces deux allumés, chacun respectant les TOC ou bizarreries de l’autre (mais en eussions-nous douté ? De toutes façons les spectateurs français étaient avertis : leurs noms étaient au générique, ils ne pouvaient que s’entendre !). Je vous épargne les quelques retournements de situation qui nous attendent dans la suite du pilote et qui ne font que nous conforter dans l’idée que si c’est bizarre, alors ça va les rapprocher. Et qu’ils sont faits pour se mettre à la colle quoi qu’il arrive (parce qu’en plus, ensemble, ils sont mignons à mort).
Dés ce premier dîner, drôle et touchant à la fois, on peut sentir la magie de Committed opérer. Ce qui frappe, c’est qu’avant tout, le couple Marni/Nate ne fonctionne pas sur la structure comique habituelle Auguste/Clown blanc, si chère à de nombreux sitcoms du même genre. Citons les comparaisons les plus faciles : Dharma & Greg, Will & Grace, ou encore Dingue de Toi. Car dans ce couple, l’un ne sert pas de faire-valoir aux extravagances de l’autre. Non, les deux sont complètement azimutés, tenez-vous le pour dit. L’un a certes une personnalité plus expansive que l’autre (Marni ne tient pas en place, tandis que Nate semble terrifié par tout), mais, comme dans un épisode d’un Sex & the City taquin, ils ont simplement trouvé chez l’autre le monstre qui embrassera leurs trois têtes : ils se complètent sans qu’aucun personnage ne soit lésé.
En parlant de clowns, n’oublions pas de citer également les seconds rôles, et principalement Clown (interprété par l’excellent quoique peu bavard Tom Poston). Voilà encore des petits malins qui tirent admirablement bien leur épingle du jeu et qui, même si le personnage de Bowie est plus lisse que les autres, permet là encore de passer d’excellents moments. Mentionnons aussi (pour nous éviter tout problème) l’excellent Todd, irritant mais à dessein, et dont les airs pincés valent tout l’or du monde. Sa haine tenace envers Nate n’en est qu’à ses prémisses dans le pilote !
En dépit de son annulation, je reste fidèle à ce que j’en pensais lorsque j’ai goulûment regardé cette série pour la première fois…
Mahna mahna… Du du dudu du… Oh, à moins que vous ne vouliez faire les Mahna mahna, parce que je peux faire des Du du dudu du !
Je viens de terminer l’unique saison de Committed (en VF beurk mais je n’ai trouvé que ça..) et j’avoue que ça m’a bien plu.
Je suis quand même moins enthousiaste que toi, la série est légère mais les situations comiques ne sont pas toujours drôles.
Mon copain qui a pris un ou deux épisodes au hasard m’a dit que c’était nul : les acteurs jouaient mal et que les répliques (en VF) n’étaient pas très inspirées.
Je pense que je pardonne à la série ses défauts car j’aime beaucoup les deux acteurs principaux (Jennifer en particulier).
Bref ce fut quand même une sympathique découverte et qui ne m’a pas fait perdre mon temps (seulement 13 épisodes donc ça va !)
Je suis pas spécialement étonnée de la pauvreté de la VF, même si je ne l’ai jamais vue, le seul choix du titre français est un indice assez clair sur le niveau de la traduction. Qui plus est, Jen est plus appréciable en VO d’après mon expérience avec Close to Home. C’est vrai que c’est le genre de série qui n’est pas facile à trouver à mesure que le temps passe. Perso, j’ai toute une galette à la maison (grâce à mon système dit « on n’efface rien, on grave tout »).
Je fais comme toi, je n’efface rien non plus, sauf quand j’achète les vrais coffrets DVD sinon je serais trop envahie !
Oui, ça va de soi, inutile de garder les doublons. Cela dit, ça reviendrait cher de tout acheter en DVD dans ce que j’ai… mais je m’y emploie, un salaire à la fois !