Une bonne musique ou une bonne série, la fenêtre ouverte et une tasse de thé tiéde dans les mains, les odeurs de grillades et les bruits de la rue qui deviennent soudain plus gais et vivants… l’été revient, doucement.
Jusqu’à l’été dernier, je n’affectionnais pas plus que ça l’été. D’ailleurs je continue de préférer l’hiver pour beaucoup de situations. Mais une soirée d’été à la maison, j’ai appris à aimer l’an dernier, lorsque j’ai passé cet été dans cet appartement si grand, juste après être partie de chez ma grand’mère et avant d’arriver où je vis à présent. Dans la cour, les bruits des appartements des autres : de la vie mais qui ne vient pas perturber la vôtre. Juste un peu de spectacle auditif, lointain, pendant qu’on se laisse aller à la douceur de l’air. Tout le monde, moi la première, vit fenêtre ouverte. Les odeurs communiquent, les sons, quelques lumières. La nuit tombe sans que vraiment la lumière ne disparaisse, l’air est compact à cause de la lourdeur du ciel pendant la journée. Parfois quelques orages font remonter des odeurs de terre depuis le sol. Se mettre sur à son bureau ou assise au pied du lit, un peu de thé dans les mains, et se laisser impreigner…
Il y a une certaine poésie dans tout cela, et une certaine sensualité aussi, quelque part. Ca fait du bien. J’avais oublié…
Les beaux jours reviennent ! Je ne m’en étais jamais réjouie.
Et ce qui est merveilleux c’est que je sois capable encore, après l’année que j’ai passée, de me réjouir de tout cela. Tout n’est pas perdu.