Le jour où t’oses pas regarder ton chat dans les yeux, parce que tu ne sais pas comment lui expliquer que tu n’as plus de quoi lui acheter à manger, là tu sais que tu as touché le fond.
Je sais pas ce que je vais faire quand il vont se mettre à miauler. Pour l’instant je pleure juste, de rage et d dépit, sur les 26 euros que je sais être sur mon compte mais que je nai pas le droit de retirer, parce qu’entre ma pièce d’identité d’il y a 11 ans et aujourd’hui, ma signature a changé… Parce que ça fait un mois que je n’ai pas mangé de viande autre qu’en boîte, parce que je n’ai plus ni riz ni pâtes, ni quoi que ce soit d’autre, parce que j’espérais vraiment pouvoir acheter de quoi laver le sol, parce que je voulais leur changer leur litière, parce que j’aurais voulu ne pas commencer à me demander comment ce sera les mois suivants…
Le jour où t’as même peur de poster ça sur ton blog, parce que tu sais que tu vas recevoir quelques messages de soutien qui ne veulent rien dire, et d’autres, peut-être, accusateurs sans en avoir le droit, sans en avoir la matière, et que ça te décourage encore plus de savoir qu’il y a des gens pour compatir à ce qu’ils n’ont jamais connu et ne comprennent pas… ce jour-là tu te dis que finalement, au passage piéton, t’aurais peut-être pas dû lui faire signe de s’arrêter, à cette voiture.