Les urgences de la Salpé, c’est pas le Carter américain…

30 septembre 2005 à 13:30

Une note rapide tandis que je n’ai toujours pas internet à ma nouvelle adresse (presqu’un mois de vie offline, je me désintoxique lentement mais sûrement) pour raconter ma soirée d’hier.

Epatante soirée.

Mais pour en comprendre quelques tenants et aboutissants, je m’en vais vous raconter un peu de mon passé médical : eh oui vous l’avez deviné, c’est pas encore aujourd’hui que je vais faire un post intéressant. Qu’il reste clair entre nous que je ne vous force pas à lire.

Voilà maintenant un peu plus de trois ans, on m’a diagnostiqué une malformation dermatologique de naissance, située dans le dos. Et pendant que la dermato à 80€ me pratiquait une petite (mais non moins douloureuse incision), elle m’apprend que cette malformation va se déclarer à nouveau dans le futur, et que la seule façon d’en être quitte est de passer sur le billard, se faire retirer l’espace d’un oeuf dans le dos, et attendre que ça cicatrise à ciel ouvert, avec un trou de la taille d’une mine dans le dos, sans pouvoir s’asseoir et encore moins se coucher sur le dos. Et ce pendant trois semaines, un mois, voire plus selon la taille de l’oeuf (aucun diagnostic ne permettant de prévoir à l’avance la taille de ce qui sera charcuté)

Me voilà donc hier avec une soudaine poussée et j’ai donc été envoyée à l’hôpital fissa par mon médecin qui pensait que je devais me faire opérer dans la journée.

Hélas, cent fois hélas, après 6h d’attente aux urgences, la bêêêête était trop conséquente pour une opération à dos ouvert, laquelle est repoussée à dans une dizaine de jours. En attendant je suis assomée par les médicaments, et surtout par le comportement du médecin qui m’a engueulée pour être venue et avoir attendu aux urgences 6h d’affilée. Et d’avoir vu cette femme assise à côté de moi, percutée par un bus, qui attendait pendant près de 2h d’être prise en charge et dont on n’avait même pas désinfecté les plaies.

Je me serais crue dans le Tiers Monde. Ce n’était pas le bon épisode d’Urgences dans le froid de Chicago, mais plutôt un des épisodes de la même série dans une Afrique à feu et à sang.

C’est tout de même pas grand’chose de prendre un peu soin de personnes en sang et en état de choc. Si je l’avais pas été moi-même, je l’aurais fait.

La Salpétrière, c’est pas le Count Couty. Et le Dr A., c’est pas le Carter américain…

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