…sinon tout cela serait un foutu gâchis.
Un peu de calcul. Si j’ai de la chance (et rien n’est moins sûr), à la fin de l’année scolaire prochaine, j’aurai un diplôme de plus, et 24 ans. Bon les 24 ans c’est à peu près sûr, le diplôme, on verra. Je compte large et je me dis : 6 mois pour retomber sur mes pieds et trouver un job. A ce moment-là, à ce moment-là seulement, je pourrai me délivrer de tout ce qui pèse actuellement et depuis toujours : l’ambiance de ma famille.
Waloooooou ! Vous vous rendez compte ? J’aurai passé 25 ans à pleurer et souffrir à cause de mes parents ! A être happée malgré moi dans leurs vies viciées !
Un quart de siècle !!!
Alors, c’est sûr, j’ai intérêt à vivre vieille… Parce que mourrir à 30 ans ou même seulement 60, ce serait plus que de la guigne : de l’acharnement. J’espère bien qu’il viendra un temps où je pourrai ne plus me sentir suffoquer.
En même temps j’ai bon espoir. On dit que pour vivre vieux, il faut manger sainement, ne pas fumer, ne pas boire… et je fais à peu près tout cela (bon, mon repas quotidien est plutôt équilibré en tous cas)… mince il paraît aussi que les dépressifs sont plus facilement victime d’accidents cardio-vasculaires (et encore, sans compter les posibilités de suicide).
Vous voyez un peu le cercle vicieux ? Pour vivre vieux, il faut n’être pas dépressif, mais j’ai besoin que le temps passe et que je vieillisse pour que les choses s’arrangent.
C’en est déprimant.
L’un dans l’autre, il vaut carrémement mieux que je meure sans trop tarder.