Je me sens intensément coupable de ma faible activité en tant qu’internaute. Je ne suis pas sûre, au juste, s’il s’agit de quelque chose de temporaire ou d’une nouvelle façon de vivre.
La vérité c’est qu’il y a pas mal de mouvement dans ma vie. Tellement de changement encore, que c’en est vraiment éprouvant et exaltant à la fois.
Mon prochain déménagement se profile (avec pour date butoir la fin mars, imposée par Mirador), avec une bonne nouvelle (enfin, je crois) : mes parents m’ont proposé d’acheter un appart pour moi.
J’ai déjà vécu cette situation : avant de partir vivre à Nantes avec Lord T, j’habitais dans un 8m² qu’ils avaient acheté un peu avant que je ne passe le bac. L’appart était minuscule, infesté de souris, et je n’y passais que le temps nécessaire pour dormir car j’étais soumise à des visites régulières à mes parents (sous prétexte que ça leur était dû, et surtout que le sacrifice qu’ils avaient fait pour l’achat de l’appart méritait que je leur consacre chacun de mes week ends). Ce n’était pas l’Enfer (au moins je n’étais plus chez eux à temps complet), mais c’était énormément étouffant, je n’avais pas de temps pour une vie privée puisque je passais tous mes week ends chez eux. Ce n’est que la dernière année que j’ai réussi à trouver la force de les envoyer paître un week end sur deux. Et le ton de leur voix dans ces cas-là me faisait bien sentir à quel point j’étais une fille indigne de faire cela.
Donc, j’en suis déjà passé par là et je pressens que ça ne sera pas de tout repos de leur être attachée une fois de plus. J’ai l’impression qu’ils s’attendent à ce que tout redevienne comme alors, or mon point de vue n’a pas changé : ils sont nocifs pour moi, affectivement parlant, et je veux passer le moins possible de temps avec eux. Mais, « beggars can’t be choosers », et il semblerait que je n’en ai pas fini avec eux si je veux vivre quelque part. Bon, au moins ça remplira ce blog. [rire jaune]
Mon agence d’interim m’a aussi trouvé un travail pour le mois à venir, et c’est d’ailleurs une sacrée surprise. Le boulot ne semble pas follichon (je commence cet aprem), le salaire est minime, mais, quoi, c’est mieux que d’être au chômage et de désespérer d’être utile à quelque chose. Ensuite, bien-sûr (et c’est en fait le plus terrifiant quand on fait de l’interim), il faudra de nouveau tout recommencer, je devrai dans un mois quitter ce nouveau travail et repartir dans ma quête d’un employeur pas trop regardant, mais… enfin, qui peut dire ce qui arrivera entre temps.
Tous ces changements opèrent pas mal de remue-ménage intérieur, je me sens complètement épuisée, comme vidée de toute sève, mais il faut continuer. Mais pour une fois que ce qui se passe n’est pas complètement négatif mais juste doté d’immenses inconvénients, il ne faut pas que je flanche, ce n’est pas le moment. Il faut que je tienne bon parce qu’on dirait bien… attendez ? Oui, c’est ça : les choses sont lancées pour qu’enfin ça s’améliore un peu. Bah putain, il n’était pas trop tôt.
PS : mes plus plates excuses à tous ceux à qui j’ai promis des tas de choses (articles, mises à jour, et mails, même) : un petit temps d’adaptation, je le sens, va m’être nécessaire, mais je vous mets en haut de ma liste de choses à faire quand je décompresse…