… on ne sait jamais vers quoi on va.
Le déménagement est officiellement prévu pour le 18 décembre (avec un premier aller-retour le 11, youpi chouette), et maintenant, c’est là. On ne peut plus y échapper.
Je commence déjà à compter les dernières fois, certaines avec une joie non dissimulée (le dernier week end où il me réveille à 8h en claquant la porte), d’autres avec une mélancolie dont je ne peux me séparer (la dernière soirée à Nantes, peut-être même la dernière soirée tout court…).
Pourtant, des indices me montrent que je vais y survivre, malgré toute la douleur que je ressens déjà, et qui n’ira pas en s’améliorant dans un premier temps. Des broutilles. Mais ça fait du bien. Rire en allant faire les courses. Nous moquer de nos célibats (du sien, surtout, le mien ne me pèse même pas, c’est la solitude le problème). Décider alors qu’il ne mange pour rien au monde avec moi, les soirs de semaine, de se prendre un repas au Quick et de gueuleutonner devant une bonne série… Et je me dis que si en 6 mois de douloureuse séparation on a réussi à en arriver là, alors j’ai quelque espoir pour ma propre condition, ma propre guérison.
Finalement, c’est bon d’avoir des problèmes à la pelle : on se regarde refleurir avec une tendresse que ne peuvent ressentir les êtres heureux.