Ces derniers temps, je fonde le secret espoir de me laisser choir et de me donner rendez-vous dans deux ou trois ans, quand le plus gros de mes problèmes sera derrière moi, et de profiter de moi et de ma vie pleinement.
Prendre des vacances de moi. Me tenir à distance. Revenir quand tout ira mieux, ou au moins une bonne partie.
C’est vrai ça, si d’autres le font, pourquoi pas moi ?! Il y a toujours ces pseudo amis pour vous laisser tomber dans le pire des moments et subitement reprendre contact, ou plutôt comme par enchantement, lorsque tout va pour le mieux et que la crise est passée. Pour tout dire, c’est ce que veut faire Lord T.
Et ma question est la suivante : a-t-on vraiment besoin de ce genre d’ami dans la vie ? Ceux qui ne sont là que quand vous allez bien, quand votre vie est radieuse (et en général, ils vous brossent dans le sens du poil sur l’air de : « puisque tu t’en es sortie, toi qui es si forte, tu peux pas me soutenir ? »), sont-ce des amis ? Ou plutôt des présences fantômatiques ?
Pourtant je voudrais être de ceux-là. Pouvoir me permettre de démissionner, de m’en laver les mains, et de revenir d’ici quelques temps, l’orage passé, et demander des nouvelles, parler musique ou télé, comme si de rien n’était. Ce doit être tellement pratique d’être lâche.