Une nouvelle loi, qui deviendra effective en 2005, permettra une plus grande flexibilité dans les noms de famille. On pourra désormais porter le nom de famille de sa mère… C’est une question vaste qui me préoccupe depuis, disons… 5 ou peut-être 6 ans ? Porter le nom de mon père me fait horreur.
Non qu’il soit laid. Certes, je ne suis pas fan de ses consonnances italiennes (elles ne me représentent pas du tout selon moi), mais il n’est pas absolument ignoble comme peuvent l’être d’autre. J’ai forcément eu mon lot de boutades dûes à ce nom, à l’école primaire et peut-être un peu encore ensuite, mais je n’ai connu personne qui y échappe. Ma bonne tête de victime (puisque je me faisais telle à la maison, comment ne pas l’être à l’école ?) aidait sans doute à poursuivre un peu plus que pour d’autres, mais en l’occurence ce n’est pas la faute du nom.
J’ai longtemps pensé à demander un changement de nom en faveur du nom de jeune fille de ma mère. Certes, sa sonorité clairement française ne me représente pas mieux, mais au moins, le nom ne comporte pas autant la douleur de mes jeunes années.
Cependant, avec le temps, j’ai aussi réalisé que l’ambiguité de ma mère me faisait autant de mal que les excès de mon père. Il me faudrait, pour bien faire, mon propre nom : une idée qui a germé dans mon esprit depuis près de deux ans, je crois. Malheureusement, tout cela est fort coûteux, et compliqué. Dans les faits, il y a fort à parier que je ne changerai jamais de nom par moi-même. Mon seul espoir repose donc, sur ce point, sur un éventuel mariage !!! Car il est certain, d’avance, que je prendrai le nom de mon époux sans sourciller.
Comment cela peut-il m’avoir préoccupée pendant tant d’années ? Pourquoi tout cela a pris une telle importance ?
Tout cela est la preuve que malgré ce que je pensais, je n’ai pas encore cicatrisé de mes plaies d’enfance.